Remise du prix prévention de la délinquance du forum français de la sécurité urbaine

Pour la première fois, le président de l’IR-DSU a participé au jury de ce prix dans la catégorie « Co-construction des politiques de sécurité avec les citoyens ».

C’est une première traduction du rapprochement engagé avec le FFSU l’année dernière. En effet, comme le sujet de la sécurité et de la prévention de la délinquance occupe une bonne partie du DSU et qu’il est central dans les pratiques des professionnels du DSU, l’IR-DSU souhaite développer les temps de travail dédiés à cette thématique. Les outils que propose le FFSU comme le recueil annuel élaboré à l’occasion du PPD sont précieux pour nourrir et enrichir ces travaux .

La participation aux travaux du jury a permis de porter les convictions des professionnels du DSU et de réaffirmer qu’il est pertinent d’intégrer les citoyens dans la production des politiques de sécurité.

Elle a également permis les convictions fortes des professionnels du DSU sur ce sujet : l’importance d’intégrer les habitants de l’amont jusqu’à l’évaluation pour la pertinence du diagnostic à réaliser préalablement à toute action publique comme pour la coproduction du bilan à effectuer , que parler de participation c’est parler d’efficacité de l’action publique, tout simplement, que les citoyens sont les premiers concernés et sont détenteurs d’une expertise d’usage qui permet de garantir la connexion de la politique publique avec son sujet et pour être sûr de ne pas tomber à côté et enfin que les professionnels du DSU défendent farouchement le « faire ensemble » en lieu et place d’un « faire pour ». L’expérience a montré que cela permettait notamment une meilleure appropriation.

Par la voix de Khalid Ida Ali, les professionnels ont pu rappeler que ce faire ensemble ne va pas de soi et que cette participation citoyenne à l’action publique qui est plébiscitée par tous n’est pas assez au rendez-vous. Le développement social et urbain en a fait un pilier de l’action publique il y a déjà plus de 40 ans mais force est de constater qu’entre la théorie et la pratique il y a un delta qui peut s’expliquer par de nombreux facteurs. Elle cherche encore ses marques dans un environnement ou elle n’est pas culturellement ancrée. Elle est en effet très institutionnalisée et cadrée dans ses formes et ses attendus. La question de son sens est souvent posée et les habitants s’interrogent régulièrement sur l’utilité des dispositifs. L’institution et l’action publique doivent être bien plus claires sur la place donnée aux habitants et mieux définir la prise en compte de cette parole. C’est le nouveau gap que nous tous les acteurs de la politique de la ville et du DSU doivent s’imposer pour être cohérents avec les déclarations d’intention. Pourquoi ne pas commencer par « poser le cadre » de manière participative plutôt que solliciter la participation dans un cadre préalablement posé. De la même manière, oser co-concevoir, co-construire, co-évaluer… sous formes participatives.

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