Le travail de concertation mené par François Lamy avec les acteurs de la Politique de la Ville a permis de définir les grandes lignes de ce qui devra être mis en œuvre d’ici 2015. Nous attendons donc maintenant le projet de loi et les débats parlementaires. Car tout cela nécessite de la clarté dans l’engagement politique au plus haut niveau, pour impulser, donner un cadre et clarifier le rôle de l’Etat auprès des acteurs locaux.
La loi relative à la ville et à la cohésion urbaine doit donc être examinée rapidement par le Parlement pour ne pas faire perdre plus de temps à une réforme différée depuis plusieurs années.
Mais sans attendre d’avoir toutes les réponses du côté de l’Etat, c’est dès aujourd’hui que la nouvelle Politique de la Ville doit se préparer au niveau local.
Les acteurs locaux, avec l’Etat, doivent donc s’engager dans une démarche de changement profond de leurs organisations et de leurs méthodes de travail.
Par ailleurs, il ne suffit pas de “décréter” ou d’avoir un bon projet pour obtenir des résultats. L’histoire de la Politique de la Ville et les dernières expérimentations ont bien mis en évidence des conditions de réussite incontournables. Sans ingénierie dédiée, suffisante et légitime, sans évaluation ni diagnostic mis à jour, sans gouvernance politique claire, sans modes de travail plus coopératifs et sans délais cohérents d’élaboration, la mise en œuvre des projets de territoire et des futurs contrats de ville restera très en deçà des enjeux. Et c’est dès maintenant que ces conditions de réussite doivent être recherchées, faute de quoi cette réforme connaîtra le même sort que les précédentes !
Enfin, les nouvelles politiques de cohésions européennes sont définies actuellement au niveau régional. Elles seront déterminantes pour la stratégie de développement territorial des agglomérations dans la période 2014-2020. Il est nécessaire de rechercher dès maintenant la cohérence avec le futur Contrat de ville.
La nouvelle Politique de la Ville se prépare donc aujourd’hui, sans attendre le vote de la loi ni même les élections municipales, avec l’engagement dès à présent des acteurs locaux dans l’élaboration de la prochaine génération des projets de territoire.