« Nous attendons toujours des réformes ; François Fillon annonce des mesures ! », le communiqué de l’IRDSU suite au CIV du 18 février 2011

> La Politique de la ville piétine. Pour preuve, ce Conseil Interministériel des Villes – « instance de décision de la politique de la ville » qui devrait se réunir « tous les six mois » – ne s’était pas réuni depuis janvier 2009.

Pourtant, la crise de 2008 n’a fait que rappeler la fragilité des habitants des quartiers populaires et le dernier rapport de l’ONZUS a montré à quel point la ségrégation sociale et spatiale était toujours forte.

> Les élus, les professionnels, les associations et les autres acteurs locaux, forts de leur expérience, de leur connaissance des réalités de terrain et des réussites de beaucoup de projets ont fait leurs propositions en leur temps, notamment lors de la grande consultation autour du « Livre vert sur la géographie prioritaire et la contractualisation ». Elles sont restées sans réponse.

Dans leurs propositions, ils ont imaginé comment les politiques publiques pouvaient évoluer et quel devait être le rôle de l’Etat auprès des partenaires : incitateur pertinent, garant des solidarités, soutien des territoires les plus en difficulté.

> Tous s’accordent à penser que cela doit passer par un véritable engagement du gouvernement pour les quartiers et une ville “mixte”, par une reconnaissance de la place des acteurs locaux (élus, habitants et professionnels) et par un aboutissement des principales réformes de fond (péréquation, géographie, contractualisation).

Or, cette réunion du CIV, préparée sans concertation avec le Conseil National des Villes ni aucun représentant des acteurs locaux, n’a fait que confirmer que le gouvernement, malgré un « Ministre de plein exercice », n’a pas choisi d’être ambitieux.

On ne peut pas se contenter aujourd’hui de rappeler les résultats obtenus grâce aux investissements du Programme National de Rénovation Urbaine, annoncer une réflexion sur un PRNU 2 et quelques mesures que l’on n’ose même pas appeler « Plan Espoir Banlieue 2 ».

> Quant aux professionnels qui animent la Politique de la Ville et qui se débattent aussi pour maintenir du sens et de l’espoir, pour soutenir les acteurs locaux mis en difficulté par une quadrature du cercle budgétaire, pour conseiller des élus locaux déboussolés par les besoins sociaux et les injonctions contradictoires, le Premier Ministre les a oubliés.

Le bureau de l’IRDSU
le 23 février 2011

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