« Gel des contrats aidés: un non-sens social »

Au cœur du mois d’août, les préfets ont été informés par le ministère du travail d’un coup de frein majeur sur ces emplois subventionnés par l’État. Au détriment de l’insertion professionnelle et de la cohésion sociale. (…) Aucune donnée officielle ne permet de quantifier exactement la proportion d’emplois aidés dans le monde associatif. Mais pour certaines petites structures, avec un ou deux salariés, cela peut constituer la moitié voire la totalité de l’effectif. Les plus touchées par cette mesure seront probablement celles, souvent modestes, travaillant dans le cadre de la politique de la ville. Selon la dernière circulaire du ministère du travail, 20 % des emplois d’avenir sont exclusivement dévolus aux quartiers prioritaires, tout comme 13 % des CAE et CIE. En tout, pour le premier semestre 2017, cela représente l’équivalent de 27 700 emplois. Certains, à coup sûr, seront « sauvés » car faisant partie du stock de l’éducation nationale que le gouvernement s’est engagé à conserver. Les contrats aidés dans le secteur marchand, soit 2 900 ouverts, et les emplois d’avenirs, 7 800 programmés, ne seront pas renouvelés à leur échéance. Aucun nouveau projet ou besoin supplémentaire dans les quartiers défavorisés ne pourra donc être soutenu par ces salariés d’utilité sociale. À cela s’ajoute la décision de baisser le budget de la politique de la ville de 11% par rapport à ce qui était initialement prévu, soit un trou de 46,5 millions d’euros, comme le rapporte Alternatives économiques. Un sacré vide qui s’annonce.

fleche bleu NEW« Gel des contrats aidés: un non-sens social » sur Mediapart le 24 août 2017

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