Stéphane Gatignon a les yeux rouges et les traits tirés. Comme en novembre 2012, à l’époque de sa grève de la faim : six jours à camper en tente igloo devant l’Assemblée nationale, le ventre creux. Le maire de Sevran, ancien communiste passé en 2009 aux rangs d’EELV, premier magistrat d’une des villes les plus pauvres de France, réclamait alors une rallonge de 5 millions d’euros pour boucler son budget et, au-delà, une réforme des dotations pour les 100 communes les plus défavorisées. Gênant, pour la gauche fraîchement arrivée au pouvoir, de voir un politique de son bord pleurer misère sous les fenêtres du Palais-Bourbon : Gatignon avait perdu quelques kilos, mais gagné le bras de fer.
Publié le 10 février 2015, par Benoît Boissière
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