Bonjour, je suis Olivier Monnin, chargé de mission Contrat de Ville au sein de la CA du Grand Besançon.
Je souhaiterais pouvoir échanger sur l’élaboration et la mise en place du plan de prévention de la radicalisation.
Il est en effet prévu par différentes circulaires qu’un plan d’actions sur la prévention de la radicalisation soit annexé à chaque contrat de ville.
Dans le cas où vous auriez déjà initié l’élaboration de ce plan, je me permets de vous adresser les questions suivantes :
1- Avez-vous opéré un travail de diagnostic/état des lieux en amont de l’élaboration, comme conseillé par le CGET ?
2- Au niveau du contenu du plan :
En accord avec les orientations rendus dernièrement par le Conseil National de la Ville, le plan de prévention pourrait valoriser toutes les actions déjà menées au travers des politiques publiques visant la promotion du vivre ensemble et des valeurs de la République (dont la laïcité).
Pour autant, ces actions existantes dans ces domaines ne nous semblent pas constituer une réponse tout à fait complète au phénomène nouveau dont il est question ici.
Il nous paraît en effet opportun d’initier des projets spécifiques visant à favoriser le développement de l’esprit critique, et ce particulièrement auprès des jeunes publics, en leur fournissant les moyens d’élaborer une réflexion propre la plus perméable possible aux discours extrémistes (sensibilisation à la multiplicité des canaux d’information et au traitement de l’information ; sensibilisation aux théories conspirationnistes et à leur déconstruction ; usage éclairé des outils numériques ; etc.).
a. Vous êtes-vous également inscrit dans une réflexion autour du renforcement de l’esprit critique, et, le cas échéant, quelles actions seraient selon vous à même de produire sur le sujet des résultats probants ?
b. Si les éléments évoqués ci-dessus s’attachent plus spécifiquement au champ de la prévention primaire (actions collectives ne ciblant pas directement la radicalisation mais pouvant participer à sa prévention), votre plan prévoit-il également des dispositifs de prévention secondaire, c’est-à-dire d’accompagnement individuel de personnes déjà repérées comme radicalisées ou susceptibles de basculer ?
3- En lien avec le repérage, envisagez-vous de mettre en place un système interne et institutionnalisé de transmission d’informations vers les services de l’Etat ?
4- Enfin, quel périmètre territorial recouvrira votre plan? En effet, afin de ne pas stigmatiser les habitants des QPV quant à un phénomène qui est loin d’être l’apanage de la géographie prioritaire, il apparaît possible de rattacher un volet radicalisation aux schémas territoriaux de prévention de la délinquance.
Merci d’avance, pour vos réponses, contacts ou documents.


